Plan :
En janvier 1871, Jules Favre, ministre des affaires étrangères, négocie avec Bismarck la capitulation de Paris, et signe une convention d'armistice qui déterminera les conditions de la défaite française. Parmi ceux qui s'opposent à la paix, il y a les partisans de Gambetta, appelés les Gambettistes, et les Républicains.
Un homme au contraire va fortement s'opposer à la guerre, il s'agit d'Adolphe Thiers qui est alors au sommet de sa popularité. En février 1871, il est élu chef du pouvoir exécutif. Paris se constitue alors en gouvernement autonome appelé la Commune. Les Communeux sont en majorité des ouvriers et des employés qui annoncent le programme suivant : "La terre aux paysans, l'outil à l'ouvrier et le travail pour tous". Ils reprochent principalement au gouvernement d'avoir accepté la défaite contre les Prussiens.
Document 1 : Les origines de la Commune : un état social de la population parisienne désastreux et un climat de rébellion de la part de révolutionnaires qui n'acceptent pas la défaite.
Document 3 : Déclaration de la Commune de Paris : critique du pouvoir actuel : "lâchement agresseur", "criminels", "conspiration monarchique", "corruptions", "menées exécrables", "Quant à eux ils feront leur devoir".
Le 10 mai 1871, la France signe le traité de Francfort avec l'Empire allemand, et perd ainsi l'Alsace et une partie de la Lorraine. Thiers envoie l'armée française reconquérir la capitale suite au traité, on parle de "semaine sanglante du 21 au 28 mai 1871". 20 000 parisiens sont tués et 38 000 suspects sont arrêtés.
En août 1871, Thiers est élu président de la République.
L'Assemblée Nationale s'est rapidement opposée à cette élection et a remplacé Thiers par un royaliste, le maréchal Mac-Mahon (document 5). Le nouveau président instaure une politique dite d'ordre moral, il fait preuve d'une rigueur excessive afin de favoriser la restauration de la monarchie, sa politique est appelée "politique d'ordre moral" et son aspect dictaturial le mènera à sa perte, en effet, les partisans de la République deviennent chaque jour plus nombreux.
De février à juillet 1875, l'Assemblée Nationale change ses idées politiques dans le sens où elle crée grâce aux lois constitutionnelles une République parlementaire. Ces lois reflètent le compromis entre Républicains modérés et monarchistes. Cette hésitation dans le type du pouvoir à adopter prouve la fragilité de la République en place.
Le 16 mai 1877, Mac-Mahon dissout la Chambre à majorité républicaine avec qui il cohabite difficilement. Toutefois, les Français s'opposent à cette décision et réélisent une majorité républicaine. Cette dissolution a donc échouée. Le Sénat devient à son tour en 1879 à majorité républicaine. En l'espace de deux ans, les Républicains vont s'imposer sur la scène politique et Mac-Mahon face à cette situation décide de démissionner, le nouveau président, élu en 1879, est Jules Grévy qui restera président jusqu'en 1887.