Voltaire, Candide, "Il faut cultiver notre jardin"
Chapitre 30 (extrait)

Introduction :

Voltaire apprit une tragique nouvelle, à Lisbonne, un tremblement de terre avait eu lieu et il a été très violent et très meurtrier (25 000 morts), il en fut très touché.
Cette catastrophe le poussa à attaquer l'optimisme dans son Poème sur le désastre de Lisbonne, publié en 1756. Et Candide, conte philosophique publié en 1759, est dans la lignée de ce poème où l'on découvre son indignation devant l'intolérance, les crimes, les guerres et l'oppression dont l'humanité souffre.
Le passage que l'on étudiera se situe à l'épilogue de Candide, au chapitre 30. Dans ce passage, Candide nous démontre que la clé du bonheur est de vivre modestement et dans l'insouciance de la Providence. Grâce à ses nombreuses périodes difficiles de sa vie, il est capable de réfuter la thèse du bonheur selon Pangloss, son maître à penser, et il lui en propose une autre.

Comparaison chapitre 30 (incipit) et chapitre 1 (épilogue) :

Au début, Pangloss nous disait que le bonheur était de vivre dans un beau château sans rien faire, dans le luxe. Et Candide croyait Pangloss.
A l'épilogue, c'est le contraire : Pangloss croit toujours la même chose mais pas Candide qui dit qu'il vaut mieux vivre modestement en cultivant notre jardin.

Ce qui disqualifie le discours de Pangloss :

De quoi est fait le bonheur ?

Il est composé de la modestie, de l'insouciance des desseins de la Providence, des accidents, et de la mise en valeur, de l'utilisation, de ses talents. Par un travail sans raissonnement, on fait ce que l'on a à faire, en s'accomodant de la réalité. Il existe si chacun est reconnu pour ce qu'il sait faire.
C'est le travail qui donne sa place à chacun, ce qui donne un bonheur modeste.

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