Étude de la rencontre avec Mlle de Grafenried et Mlle Galley : « L'aurore un matin ... en commençant tout au moins par là. »

Texte de l'extrait

Étude du tête à tête avec Mlle Galley

Rousseau est embarrassé : "je respirais avec embarras", il ne trouve pas les mots pour lui dire qu'il l'aime : "Ma bouche, au lieu de trouver des paroles, s'avisa de se coller sur sa main", "Je ne sais ce que j'aurais pu lui dire". On peut voir que l'amour de Rousseau envers elle est réciproque : "après qu'elle fut baisée, en me regardant d'un air qui n'était point irrité", mais Rousseau essaye de cacher cet amour grâce à une litote qui atténue l'amour de Mlle Galley envers Rousseau. Il met cet amour comme en négatif : lorsqu'il veut dire que Mlle Galley est belle, il dit que Mlle de Grafenried "me parut laide".

Épisode des cerises

Rousseau est le jouet des demoiselles. En effet, au début, ils jouent : Rousseau "leur en jetais des bouquets" et les demoiselles "rendaient les noyaux à travers les branches". Rousseau profite de ce jeu pour essayer de faire savoir à Mlle Galley qu'il l'aime sans le déclarer réellement, il passe par l'intermédiaire d'un bouquet de cerises : "Que mes lèvres ne sont-elles des cerises !". Rousseau fait ce qu'il voudrait faire réellement en rêve, aurait-il des fantasmes ? Son amour envers elle en tout cas paraît enflammé : "je les leurs jetterais ainsi de bon cœur".

Départ

Rousseau n'ose toujours pas réaliser ce qu'il voudrait faire par réserve ou timidité.

Lecture méthodique :

Introduction :

  1. Situation du passage : Nous sommes au début de juillet 1730, au début du livre IV, près d'Annecy. Jean-Jacques attend le retour de Mme Warens, ayant abandonné M. Le Maître à Lyon lors de sa crise d'épilipsie, ce qu'il regrette fortement, et au lieu d'aller voir les gens qui l'avaient protégés, il retrouve M. Venture, il ne vit plus que lui au point d'en oublier Mme de Warens, il décida même de loger avec lui. Il rend tout de même visite assez souvent à Mlle Merceret et son amis Mlle Giraud, mais il lui faut des vraies Demoiselles. Après cet idylle aux cerises, Rousseau rendra visite au Juge-maje de la ville avant de repartir d'Annecy avec « la Merceret ».
  2. Axes de lecture :

    On a comme un moment en dehors du temps, comme un passé idéalisé et un lieu situé hors de la réalité : description des lieux, évocation du repas, idéalisation des personnages : Rousseau serait le chevalier et les demoiselles seraient du Moyen-Age.
    Cette scène d'enfance est perçue par le narrateur de façon ambiguë : tout ça est sous l'aspect du jeu, Rousseau est comme un serviteur, gratuité des jeux amoureux, leur amour reste au stade du désir inaccompli.

Conclusion :

En retraçant cette scène, Rousseau veut montrer la vertu consolatrice du souvenir pour montrer qu'il y a un bonheur idéal. Ce personnage n'arrive pas à grandir.

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